Parade, clowns et bouffons

Ce CD est paru en mars 2004, à l’occasion de deux expositions majeures françaises : « La grande Parade. Portrait de l’artiste en clown » aux Galeries Nationales du Grand Palais à Paris (transportée ensuite au Musée des Beaux-Arts d’Ottawa) et « Au cirque, le peintre et le saltimbanque » au Musée de la Chartreuse à Douai.
Thérèse Malengreau a construit le programme de cette anthologie musicale dans un ordonnancement serré des oeuvres, de manière à révéler l’ambivalence des valeurs qui marque la représentation du clown et du bouffon, des scènes de foire et des scènes de cirque. Envol et chute, triomphe et déchéance, agilité mercurielle et balourdise terrestre, gratuité,futilité, merveilleux mais aussi grimace et ironie parfois macabre sont les axes qui colorent et donnent sa structure au programme. La pianiste réalise par là le prolongement musical de l’essai de Starobinski Portrait de l’artiste en saltimbanque qui fonde l’exposition La grande Parade.
Parmi les oeuvres réunies pour cette anthologie originale, on retrouve l’évocation des grands spectacles parisiens des années 20, Parade de Satie et Le Boeuf sur le Toit de Milhaud, Minstrels et General Lavine eccentric de Debussy, Alborada del Gracioso de Ravel, la Circus Polka de Stravinsky pour le cirque Barnum et Les Forains de Sauguet mais on découvre aussi des oeuvres, certaines inédites, de Turina, Durey, Blancafort, Malipiero et Souris ou même de Satie et de Rota.
Thérèse Malengreau, piano
Miroirs LEM 001
T.T. : 67’30”
Texte de Thérèse Malengreau
Livret 20 p. (FR – EN) illustré
Production : 2004 – Libre Esthétique
Press review (to publish)
Crescendo (B) Février-mars 1999 n° 39
Jean-Marie Marchal
« L’affiche de ce coffret fait d’emblée événement, et cela à double titre. Côté interprètes tout d’abord, elle réunit une brochette de musiciens belges des plus talentueux, de la jeune génération comme de celles plus expérimentées. La chose est suffisamment rare que pour être signalée, d’autant plus que l’osmose qui règne entre les musiciens est réelle. Ainsi par exemple, la prestation pleine de verdeur des vents dans les Quatre Poèmes Hindous et les Sept Haï-Kaïs révèle une rare intuition face à la finesse du travail thématique du compositeur et de toute la symbolique du texte poétique. Véritable cheville ouvrière de cette réalisation, dont elle a assuré la direction artistique et qu’elle présente tout au long d’une notice introductive des plus consistantes, Thérèse Malengreau nous gratifie également dans les Contrerimes d’une belle prestation, pleine d’intelligence et de fraîcheur ».
Diapason (F) Décembre 1998 n° 454
Michèle Delagneau
« Cette fascination, cette présence de l’Orient ne doivent donc pas masquer ce que la musique de Delage a d’éminemment français. Ses délicates, ondoyantes et souvent surprenantes Contrerimes pour piano (1927) en fournissent la démonstration : si elles ne doivent plus rien à l’Inde ou au Japon, elles n’en sont pas moins extrêmement originales. Elles sont interprétées avec une subtilité merveilleuse par Thérèse Malengreau ».
La Libre Belgique (B) 11 décembre 1998
Martine Dumont-Mergeay
« Les Contrerimes pour piano (1927) avec Thérèse Malengreau (qui signe aussi les commentaires), trois pièces — Nuit de Noël, Rêves, Danses — faussement simples, en fait inépuisables tant par leur contenu motivique que par leur développement (assez fantasque), ce que rend fidèlement le jeu analytique et sensible de la pianiste ».Répertoire (F) janvier 1999
Philippe Simon
« On peut dire qu’on aura attendu longtemps cet album qu’aucun éditeur n’avait encore osé, quand la musique de Delage la méritait cent fois ! (…) Un album recommandé, d’autant plus qu’il nous apparaît fort improbable qu’il trouve de longtemps un concurrent sérieux pour le supplanter sur ce terrain de la rareté discographique ».Le Monde de la Musique (F) Janvier 1999 n° 228
Franck Mallet
« Les Contrerimes pour piano solo (1927) sont d’une polyphonie foisonnante et impétueuse, bien rendue par la pianiste Thérèse Malengreau ».Le Quotidien juridique (F)
« … les éloquentes Contrerimes… d’un intérêt primordial et où brille toute la sensibilité, l’intelligente acuité de Thérèse Malengreau… »L’Echo (B) – 22 décembre 1998
Didier Chatelle
Poussières d’étoile… de découvertes en retrouvailles « Grâces en soient donc rendues à notre grande Lucienne Van Deyck, au quatuor à cordes Gaggini, à Thérèse Malengreau et autres musiciens réunis sous la férule de Robert Groslot, un fabuleux musicien sort enfin de l’ombre. On avait déjà lu cette lettre dans laquelle Ravel racontait à Koechlin le refus par la Société nationale de musique d’une œuvre de son disciple : « Elle n’offrait pas, notait-il, ces solides qualités d’incohérence et d’ennui, par la Schola Cantorum baptisées construction et profondeur ». Tout vient à point, etc. Il ne faut plus se contenter de le croire sur parole, on peut enfin savourer ses qualités de cohérence, de raffinement et de plaisir ».Klassik Heute (D) Avril 1999
Benjamin G. Cohrs
« Eine verdienstvolle, spannend musizierte Produktion mit etlichen Ersteinspielungen, die nachdrücklich auf den vergessenen französichen Komponisten Maurice Delage (1879-1961) aufmerksam macht (…). Die exzellenten belgischen Künstlerinnen und Künstler, allen voran Pianistin (und vorzügliche Covertextautorin) Thérèse Malengreau und Mezzosopranistin Lucienne van Deyck, waren mit grossem Einsatz am Werk ».Classica (F) Janvier 1999 n°8
Karol Beffa
« Cet album permet de prendre la mesure de cette partition visionnaire que sont les Quatre poèmes hindous de Maurice Delage, sans équivalents dans la musique française du début du siècle si ce n’est chez le Ravel de Trois poèmes de Stéphane Mallarmé — Ravel dont le compositeur fut d’ailleurs le disciple et ami (…). Une perfection d’écriture identique se retrouve dans les Sept Haï-Kaïs, miniatures pareillement calibrées et ciselées (…). Mais ce disque donne aussi l’occasion de découvrir des pages moins connues d’un compositeur qui n’est déjà pas le plus illustre de sa génération : les Contrerimes pour piano solo, sur lesquelles l’ombre de Ravel reste assez présente, et le Quatuor à cordes, merveille d’écriture instrumentale et de raffinement harmonique ».Le Quotidien Juridique, Petites affiches (F) 19 mai 1999
Jean Gallois
« A côté des éloquentes Contrerimes pour piano (évoquant l’œuvre poétique de P.J. Toulet), d’un intérêt primordial et où brille toute la sensibilité, l’intelligente acuité de Thérèse Malengreau — on a gravé les 7 Haï-Kaïs (1925) et les fabuleux Quatre Poèmes Hindous (1912-13) dans leur version originale pour voix (l’excellente mezzo Lucienne Van Deyck) et ensemble instrumental. Ce qui fait de Delage un précurseur de Stravinsky (Trois poèmes de la Lyrique japonaise) et de Ravel (Trois poèmes de Mallarmé), l’un et l’autre d’ailleurs amis de notre compositeur (…). Né il y a 120 ans (mort en 1961), Maurice Delage paraît accéder à une reconnaissance totalement justifiée. Ce ne sera pas le moindre mérite de cet enregistrement très réussi que d’y concourir avec autant d’efficacité que de bonheur ».Fono Forum (D) Avril 1999
Bernhard Uske
« Die glänzende Pianistin Thérèse Malengreau hat einen gehaltvollen Booklet-Essay verfasst ».